L’exposition en photographie désigne la quantité de lumière reçue par la surface sensible (le capteur) de votre boitier pendant la prise de vue d’une photo. Avant, la surface sensible désignait la pellicule (argentique). Aujourd’hui, la surface sensible désigne le capteur (numérique). Autrement dit, au plus le capteur reçoit de lumière, au plus la photo est claire. Si la photo est trop claire, c’est qu’il y a trop de lumière reçue par le capteur. On dit que la photo est surexposée. À l’inverse, si le capteur n’a pas reçu assez de lumière, alors la photo est trop sombre. On dit que la photo est sous-exposée.
Nous verrons dans cet article quelles sont les règles pour faire une bonne exposition en photographie.

Les 3 règles de base pour faire une bonne exposition en photographie
Vous souhaitez progresser rapidement ? Alors la première chose à faire est de quitter le mode automatique. Bye bye mode automatique ! En effet, ce mode peut-être rassurant quand on débute en photo, mais en fait vous n’avez le contrôle sur rien si ce n’est le déclencheur.
Ce mode automatique gère les 3 paramètres d’exposition qui sont :
- L’ouverture = diamètre d’ouverture du diaphragme lors de la prise de vue
- La vitesse d’obturation = temps de pose ou durée d’exposition lors de la prise de vue
- La sensibilité ISO = sensibilité du capteur à la lumière
On appelle cela le triangle de l’exposition. Ces 3 paramètres constituent les 3 fondamentaux à apprendre et à comprendre pour bien démarrer en photo. Une fois que vous aurez appris et compris ces techniques de base, alors vous pourrez vous lâcher et exprimer votre créativité artistique ! 😉
Nous allons voir en détails comment fonctionne chacun de ces paramètres.
L’ouverture

En théorie :
L’ouverture du diaphragme (en iris) est un dispositif mécanique qui se trouve à l’intérieur de l’objectif. Il est composé de lamelles qui en fonction de votre action s’ouvrent ou se ferment pour laisser entrer plus ou moins de lumière. Le diaphragme dose donc la quantité de lumière qui passe à travers l’objectif. L’unité de mesure de l’ouverture s’exprime en Diaph ou « f/ » et se présente toujours sous forme d’un rapport. Par exemple : f/2 f/5,6 f/80…
En pratique :
L’utilisation de l’ouverture du diaphragme sert à modifier la profondeur de champ. La profondeur de champ correspond donc à l’étendue de la zone de netteté de votre image.
- Grande profondeur de champ si votre photo est nette partout (paysages…)
- Petite profondeur de champ si votre photo présente une petite zone nette (portraits, macro…)
En résumé :
- Plus le chiffre est petit (f/2 f/2,8 f/4…), plus l’ouverture est grande (plus le diaphragme est ouvert), plus il y a de lumière, plus la zone de netteté est petite, plus le flou est accentué.
>petit chiffre = grande ouverture = petite profondeur de champ - Plus le chiffre est grand (f/11 f/16 f/22…), plus l’ouverture est petite (plus le diaphragme est fermé), moins il y a de lumière, plus la zone de netteté est grande, plus le flou est diminué.
>grand chiffre = petite ouverture = grande profondeur de champ
La vitesse d’obturation

En théorie :
La vitesse d’obturation, c’est le temps pendant lequel vous laissez passer la lumière jusqu’au capteur de votre appareil: elle détermine votre temps de pose. Autrement dit, c’est la durée pendant laquelle l’obturateur reste ouvert.
La durée s’exprime en secondes ou en fraction de secondes. Un obturateur est une pièce mécanique (2 rideaux métalliques) située entre l’objectif et le capteur qui permet de laisser passer temporairement la lumière. Il dose donc le temps durant lequel la lumière peut passer.
Plus plus la vitesse d’obturation est lente et plus il y a de lumière qui arrive au capteur.
La vitesse d’obturation influence l’exposition de votre photo, mais aussi sa netteté.
En pratique :
L’utilisation de la vitesse d’obturation sert à photographier des sujets en mouvement. Selon la vitesse de déplacement du sujet, vous devrez adapter le temps de pose (la vitesse d’obturation) en fonction de l’effet que vous voulez obtenir.
Vitesse d’obturation : 3 conséquences
- Ex : à 1/1000 : vitesse rapide qui permet de figer le mouvement. Les sujets en mouvements sont nets(piétons, vélos, animaux…). Le temps de pose adéquat dépend de la vitesse du sujet et de l’effet souhaité.
- Ex : à 1/60 : vitesse lente qui donne ce que l’on appelle le flou de mouvement (Filé statique). Les sujets sont en mouvement (vélos, piétons, voitures, vague, cascade). Idéal pour transmettre une idée de vitesse. L’idée étant d’avoir une partie de la photo nette (sujets immobiles) et une autre partie de la photo floue (sujets en mouvement).
- Ex : à 1/4 : vitesse encore plus lente qui a pour conséquence ce que l’on appelle le flou de bougé. C’est une vitesse d’obturation inappropriée et causée par des micro-mouvements (tremblements). D’où l’utilisation d’un trépied ou de toute autre surface immobile (table, chaise, mur, pierre…) Pour éviter ce problème, il faut adapter une vitesse d’obturation suffisamment élevée. Cette vitesse de sécurité se calcule en fonction de votre focale. Par exemple, si vous utilisez un objectif de 200 millimètres, votre vitesse doit être au minimum de 1/200 de seconde. Pour faire simple, plus la focale est élevée, plus la vitesse doit être élevée. Si vous souhaitez être encore plus précis en fonction de vos différents objectifs, alors ne retenez que le chiffre le plus élevé. Par exemple : si vous possédez un objectif 18-55 mm, alors la vitesse de sécurité pour cet objectif est de : 55 mm X 2 = 110. La vitesse minimum de sécurité est donc de 1/110 de seconde. 😉
En résumé :
- La conséquence de la vitesse d’obturation est donc l’augmentation ou la diminution de l’exposition.
- Plus le temps de pose est court (1/3000 de seconde), moins il y a de lumière sur le capteur.
- Plus le temps de pose est long (30 secondes), plus il y a de lumière sur le capteur.
Augmenter le temps de pose augmente la durée pendant laquelle le capteur ou le film est exposé.
Cela revient à augmenter la quantité de lumière captée par la zone photosensible.
La vitesse d’obturation définit ainsi l’expression du mouvement capturé par votre appareil photo.

La sensibilité ISO

En théorie :
La sensibilité ISO est la sensibilité de votre capteur à la lumière.
- Plus le chiffre est élevé, plus le capteur est sensible à la lumière.
- Moins le chiffre est élevé, moins le capteur est sensible à la lumière.
En pratique :
Quand les ISO sont très élevés, on constate l’apparition de bruit numérique. C’est l’ensemble des pixels qui apparaissent et détériorent la qualité de votre image. Généralement, il se trouve plutôt dans les zones d’ombre. L’idée est donc de conserver les ISO assez bas sauf si vous êtes dans une salle sombre ou pour la photographie de nuit. Faites alors des essais en prenant une photo en augmentant au fur et à mesure les ISO. Vous vous rendrez compte alors des limites de votre appareil, à savoir quand la dégradation est trop importante. À vous de voir ! 😉
En résumé :
La sensibilité ISO est donc un outil simple et utile qui permet à votre appareil de capter plus de lumière lorsque l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation atteignent leurs limites. Attention néanmoins à ne pas en abuser pour ne pas détériorer la qualité de vos images.
Maintenant, c’est à vous de jouer ! Votre talent réside dans l’utilisation harmonieuse de ces 3 paramètres d’exposition. Faire une bonne exposition en photographie : « C’est une question d’équilibre ! » 🙂